Illustration: Taïna Mueth

Portrait 9

Solange Agbadjé

Quand Solange Agbadjé est arrivée au Canada avec ses deux filles, on l’a référée à un organisme communautaire appelé La Corbeille. Solange s’y est sentie bien accueillie, a accepté l’aide alimentaire proposée, mais ce qu’elle souhaitait, c’était de trouver un travail.

On lui a donc offert de joindre une formation à l’insertion de six mois où cours de laquelle, nous apprend Solange, « [l]e dernier mois est dédié à la recherche de l’emploi. On nous apprend tous les rudiments : comment faire son C.V., le réseautage, comment faire les références pour trouver un emploi. J’ai mis au point mon C.V. sur le modèle québécois et ensuite, j’ai pratiqué le réseautage dont on nous a parlé. Donc, j’ai parlé autour de moi « J’ai tel profil, voici mon C.V., je cherche du travail », et c’est comme ça que j’ai été recommandée par une Madame à la Banque Nationale. La Banque […] m’a appelée pour passer un entretien qui n’était pas facile du tout, mais que j’ai réussi, et c’est comme ça que j’ai décroché mon emploi après cinq mois seulement de travail dans un programme d’insertion. »

Solange a bien failli repartir au Bénin toutefois car, entre le moment où elle a déposé son application pour émigrer et son arrivée ici, sept ans se sont écoulés et elle avait une bonne situation au pays. Elle s’est demandée, « pourquoi je me fatigue? ». C’est l’adaptation rapide de ses enfants ainsi que la qualité du système d’éducation qui l’ont convaincue de rester au Canada. Philosophe, Solange se dit : « ‘Bon. Même si toi, tu ne trouves pas ton compte, si tes enfants trouvent leur compte, ce serait déjà une réussite’, mais je pense quand même que chacune de nous fait son bonhomme de chemin. »

Ethnographe(s)

  • Eric Ninette Lele Bogne

MENTIONNÉ(S) DANS PORTRAIT

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